Escales en Saint-Nazaire, comme une ultime annonciation, les Musiques Noires sont arrivées un soir par bateau sur le port de Saint-Nazaire. Elles sont là, cheveux dans le vent. Une pluie fine de notes attendues s’est abattue, chargée de chants, qui dès la nuit tombée se sont envolés vers la mer. Après des hésitations imperceptibles, des interrogations légitimes, elles se sont posées pour nous raconter l’histoire, cette histoire des musiques noires.
Fines, racées, élégantes, émouvantes, inégalables de beauté, comment pourrait-on ignorer et laisser s’envoler une fois encore ces princesses du rythme et de l’émotion.
A écouter pour ne plus oublier nos majestueuses chansons de perles.
Sa voix cristalline dans un soir de lumière s’est diffusée loin à l’horizon. Lien unique d’un message il a déposé à chaque pas un soleil universel. Envoûtante musique que celle des griots, il nous embarque dans un voyage aux couleurs infinies et arc en ciel.
On aimerait le rencontrer, le saluer, le faire signer on ne sait quel pacte avec les hommes et le ciel. Est-ce possible ? Cadeau unique. Puis comme une étoile filante il a disparu de notre vue.
Monsieur S. Keita
Si près, mais si loin, pour vous manquer de si peu.
Si près, mais si loin que nous n'avons pu rejoindre votre main pour danser cette ronde, invitation du monde. Hier soir c’était là qu’il fallait encore être, au premier rang de votre scène.
Si près, mais si loin, que nous n'avons pu serrer cette main pour un au revoir.
Présence infiniment légère pour cette ambiance d’une musique émouvante aux larmes. Vous êtes la référence pour l’avenir de l’humanité et l’universalité de ce mélange des gens.
A l’heure où résonnent encore les tambours du Burundi, le jour s’est levé sur le port amarré de bateaux en partance pour la mère Afrique heureuse du retour de ses fils qui nous ont apporté l’amitié d’un continent entier.